- Qu’est ce que le Coryza du chat ?
- Quels sont les symptômes du Coryza chez le chat ?
- Traitement et prévention
- Le Coryza chronique du chat
- Traitement du Coryza chronique du chat

1. Qu’est ce que le Coryza du chat ?
Le coryza est un sydrome infectieux et contagieux d’origine essentiellement virale.
Il se caractérise cliniquement par une rhinite (inflammation de la muqueuse nasale) et une conjonctivite (inflammation du tissu qui tapisse l’intérieur des paupières et une partie du globe oculaire), éventuellement associées à des lésions de la cavité buccale (voit photo).

Il y a plusieurs virus responsables du coryza chez le chat:
- L’herpès virus félin de type 1: L’herpès virus est un agent infectieux très important en pathologie respiratoire féline, particulièrement présente en refuges et en chatteries où la prophylaxie sanitaire de base est plus difficile. Il a été isolé pour la première fois en 1957. Virus spécifique du chat, il est responsable de la rhino-trachéite infectieuse. Cette affection se caractérise par des lésions oculaires associées à des signes respiratoires.
- Le Calicivirus: le calicivirus est l’agent pathogène impliqué dans cette affection aux symptômes multiples, qui touche principalement les voies respiratoires du chat, ainsi que sa bouche.
- Les Réovirus, qui ont un rôle mineur dans la contagions;
- Le Chlamydophila felis: responsable de la Chalmydiose féline, il est souvent rattaché à la liste des agents primaires de coryza contagieux. Toute fois, les troubles respiratoires qu’elle provoque sont généralement mineur par rapport à la conjonctivite. Le chat atteint de chlamydiose féline présente généralement une conjonctivite c’est-à-dire une inflammation de l’œil, avec écoulement de larmes et paupières rouges voire gonflées avec des clignements. Le chat atteint de chlamydiose féline présente généralement une conjonctivite c’est-à-dire une inflammation de l’œil, avec écoulement de larmes et paupières rouges voire gonflées avec des clignements.

Il y a différentes bactéries qui peuvent être impliquées comme agents de surinfection:
- Pasteurella multocida,
- Staphylococcus sp,
- Streptococcus sp,
- Bordetella bronchiseptica: cette dernière pourrait être primitivement responsable de certains cas chez de très jeunes animaux.
Le coryza contagieux est la dominante pathologique des collectivités félines, en raison de la promiscuité et du fait que beaucoup de chats infectés restent porteurs chroniques, temporaires ou définitifs, après la guérison clinique.
La transmission se fait principalement par contact direct entre les chats.
Plusieurs populations de chats sont plus à risque d’être infectés :
- les chats soumis à des situations stressantes (déménagement, absence ou changement de propriétaire, introduction d’un nouvel animal,…)
- les chats vivant en groupe (chatterie, refuge, chats semi-sauvages,…)
- les chatons entre 2 et 12 semaines
- les chats porteurs des virus d’immunodéficience féline (FIV) et/ou de leucose (FeLV).
Attention: Vous pouvez véhiculer sur vos vêtements ou vos chaussures les agents pathogènes responsables de la maladie et contaminer votre chat. Un chat d’intérieur qui ne sort pas peut donc être contaminé.
2. Quels sont les symptômes du Coryza chez le chat ?

Les signes d’un coryza apparaissent 2 à 4 jours après le contact avec les germes responsables de l’affection. Les principaux symptômes sont les suivants :
- Syndrome fébrile modéré et transitoire, mais anorexie prolongée liée à une anosmie ( l’anosmie correspond à la perte partielle ou totale de l’odorat);
- Rhinite: Éternuements, jetage;
- Epiphora: On parle d’épiphora chez le chat lorsque des larmes débordent au niveau des paupières ou de l’angle interne de l’œil (canthus) et s’écoulent le long du nez;
- Léthargie;
- Spasmes des paupières pouvant refermer l’œil (blépharospasme)
- Une inflammation de la langue qui s’accompagne parfois d’ulcères. Le chat va alors baver et avoir du mal à s’alimenter;
- Une conjonctivite : yeux rouges avec des sécrétions plus ou moins épaisses. Parfois les yeux peuvent être complètement collés;
- Une stomatite ulcéreuse (inflammation de la cavité buccale du chat qui peut atteindre diverses portions de la bouche : les arcs palatoglosses, les gencives, le pharynx et/ou les joues) à l’origine d’un ptyalisme (sécrétion excessive de salive);
- De la toux;
- Inflammation de la cornée (kératite);
- Adénite loco-régionale: Une adénopathie est une augmentation, douloureuse ou non, de la taille d’un ganglion qui devient dur, chaud et parfois recouvert d’une rougeur.

3. Traitement et prévention:

Le coryza peut évoluer vers une guérison naturelle en l’absence de traitement chez certains animaux résistants. Chez un chat jeune ou affaibli, il peut à l’inverse s’avérer fatal.
Pour le traitement du Coryza, les principaux objectifs sont la diminutions des symptômes locaux (soins locaux et anti-inflammatoires non stéroïdiens) et la prévention / limitation des complications bactériennes par l’antibiothérapie.
Le traitement spécifique doit être évoqué pour la Chlamydiose et la Kérato-conjonctivite herpétique.
Il est réellement important de lutter contre l’encombrement respiratoire pour rétablir le confort de l’animal et facilité la reprise de l’appétit.
Dans les formes sévères, la réhydratation par voie intraveineuse et l’apport nutritionnel à l’aide d’une sonde nasogastrique sont indiqués.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens conduisent rapidement à une diminution sensible des éternuements, de la toux éventuelle et facilitent la reprise de l’appétit.
La diversité des complications bactériennes et l’importance des collections purulentes impliquent le recours à des antibiotiques à large spectre et bonne diffusion.
Les chats les plus atteints peuvent bénéficier d’antibiotiques, tels que les fluoroquinoles, et de l’antibiothérapie « locale » par aérosol.
Les antiviraux ne sont utilisés que pour les complications oculaires, potentiellement dues au virus herpès. Des collyres doivent alors être administrés très fréquemment (6 à 8 fois) au cours de la journée.

Le meilleur moyen de prévention du coryza du chat est la vaccination. Le vaccin agit à la fois contre les Calicivirus, la rhinotrachéite et les Chlamydias (des bactéries qui peuvent aggraver la maladie).
La vaccination contre l’Herpes virus s’effectue à l’âge de 8 ou 9 semaines en deux injections espacées de 3 ou 4 semaines avec un rappel tous les ans. Elle protège le chat contre les signes causés par le virus mais n’empêche cependant pas une contamination ainsi qu’une transmission à d’autres chats.
Quant au Calicivirus, il en existe plusieurs souches différentes dont certaines sont résistantes à la vaccination. Cette dernière ne protège donc que partiellement le chat vacciné.
4. Le Coryza chronique du chat:

Le coryza est une maladie fréquente.
Elle peut souvent prendre une forme chronique et engendrer des symptômes pendant toute la vie du chat. Ce syndrome est généralement la conséquence d’un coryza contagieux sévère ou récidivant.
On parle de Coryza chronique lorsque les symptômes évoluent sur plus de 4 semaines ou de façon récidivante pendant plusieurs mois.
Le chat peut avoir:
- des accès d’éternuements, souvent violents et fréquemment accompagnés de prurit nasal,
- des jetages d’aspects et d’importances variables, quelques fois sanguinolents,
- une respiration bruyante, ronflante et sifflante, et éventuellement dyspnéique selon le degré d’obstruction nasale.
5. Traitement du Coryza chronique du chat:

La chronicité résulte de plusieurs facteurs:
- l’existence fréquente d’un portage viral (herpès) qui pourra nécessiter de multiplier les rappels vaccinaux,
- l’importance des lésions, surtout cellulaires, de certaines muqueuses comme celles des cornets,
- des difficultés de drainage, particulièrement des sinus,
- de la relative diversité des complications bactériennes.
Lorsque que les lésions radiographiques sont discrètes, le vétérinaire peut prescrire un traitement médical fondé sur l’antibiothérapie et des médicaments à action décongestive ou mucolytique.
Il est impératif de maintenir le chat dans le meilleur état général possible.
Periodiquement, il convient de nettoyer les orifices nasaux et eventuellement d’enduire les narines d’une pommade à base de vitamine A si elles sont ulcérées.
La grande difficulté vient de l’anorexie dont peut souffrir le chat, d’ou l’éventuelle nécessité de devoir le nourrir de force. Il peut être conseillé de leur administrer des vitamines du groupe B.