1. L’obésité
  2. Les origines et les facteurs de l’obésité
  3. Pathologie
  4. Diagnostic
  5. Traitement de l’obésité
  6. Les bonnes règles

1. L’obésité:

Définition : Excès pondéral se traduisant par une surcharge lipidique des tissus sous-cutanés, des espaces péri-viscéraux et du conjonctif en général.

Parfois difficile à apprécier chez le chien en raison des variations morphologiques raciales qui interdisent de définir par une formule un poids idéal en fonction de la taille.

On admet que l’obésité commence lorsque le tissu conjonctivaux-graisseux qui recouvre les côtes a une épaisseur de plus de 0.5 cm.

Une alimentation saine et en quantité normale est une des clefs d’une bonne hygiène de vie. Un des problème épineux d’une mauvaise hygiène alimentaire est l’obésité, de plus en plus fréquente chez les chiens et dont les conséquence ne sont pas immédiates, mais néanmoins dramatiques.

L’alimentation du chien est très spécifique.

L’obésité est la pathologie nutritionnelle la plus fréquente dans nos sociétés de consommation. Les carences sont beaucoup plus rare.

Comment calculer le poids idéal de votre chien ?

Quand peut-on dire qu’un chien est obèse ?

Pour répondre à ces questions, il faut savoir que les besoin en énergie d’un chien sont fonction de plusieurs facteurs:

  • L’étape de la vie dans laquelle il se trouve: chiot, gestation, lactation etc,
  • Son niveau d’activité,
  • son état de santé.

Le standard de chaque race donne une variation de poids dans laquelle doit se situer le chien.

L’obésité est due à un apport trop important d’énergie qui se concentre dans le corps sous forme de tissus graisseux. On considère qu’il y a surcharge pondérale lorsque le poids du chien est supérieur de 10 % au poids idéal.

L’obésité est considérée comme une maladie car elle entraîne des pathologies diverses et a une influence sur la durée de vie des animaux.

2. Les origines et les facteurs de l’obésité:

  • D’ou vient l’obésité?

C’est très simple: le chien consomme plus d’énergie qu’il n’en dépense. Mais ce n’est pas uniquement parce qu’il mange trop qu’il est en surpoids. L’obésité est une réelle maladie qui a pour cause une modification du métabolisme du chien.

Des facteurs qui peuvent paraître superflus entraînent une obésité. Par exemple, deux animaux mangent plus lorsqu’ils sont ensemble que s’ils mangeaient seuls.

De même, les mauvaises habitudes du maître sont à l’origine de certains troubles (ils remplissent à nouveau la gamelle lorsque celle ci est vide).

C’est donc au maître de respecter les doses journalières. Il faut absolument tenir compte des aliments telles que les friandises données en dehors des repas pour calculer l’énergie apportée à votre chien.

  • La stérilisation / castration en cause ?

Opérer un chien le prédispose t-il à l’obésité?

Oui et non.

Certes, il existe deux fois plus de chiens obèses stérilisées/castrés que non stérilisées/castrés, mais leur ration alimentaire n’a pas été modifiée après l’opération.

Or, de l’avis de tous, la dépense d’énergie est moins importante chez un chien opéré mâle ou femelle que chez un animal entier.

La ration doit donc être moins énergétique suite à l’intervention chirurgicale. il ne faut pas négliger que l’absence d’hormones sexuelles due à la castration diminue l’utilisation de l’énergie. Il est donc impératif de revoir à la baisse l’apport alimentaire pour les animaux opérés.

  • Certains traitements:

Les traitements prolongés avec des corticoïdes, des barbituriques ou des progestatifs peuvent jouer également un rôle très important.

  • Le manque d’exercices:

Comme pour nous, les chiens on besoin d’exercices physiques pour maigrir. Le déséquilibre entre l’apport énergétique de la ration et la dépense d’énergie de l’animal en fonction de son âge, de son activité, de son état de santé sont en cause. Ce déséquilibre est habituellement la conséquence d’une suralimentation et de l’insuffisance d’exercice physique.

  • Déséquilibre endocriniens:

Certains déséquilibres endocriniens peuvent entrainer de l’obésité chez un chien recevant une ration normale:

  • Hypothyroïdie: Syndrome complexe, caractérisé par la réduction, plus ou moins marquée, de la concentration d’hormones thyroïdiennes iodées circulantes, à l’origine d’une diminution du métabolisme cellulaire dans de nombreux tissus.
  • Syndrome de Cushing: Il regroupe un ensemble de symptômes et de perturbations biologiques secondaires à une hypersécrétion chronique de cortisol par le cortex surrénalien.
  • Diabète sucré: Caractérisé par un état d’hyperglycémie chronique dû à une mauvaise utilisation du glucose par les cellules en raison d’un déficit absolu ou relatif en insuline. (Il existe plusieurs types de diabète sucré).
  • Acromégalie: Déséquilibre endocrinien de la chienne adulte, dû à un excès d’hormones de croissance (GH), à l’origine d’une tendance à l’hyperglycémie et d’une hypertrophie du tissu conjonctif et des os plats.

3. Pathologies:

L’aspect esthétique peut conduire certains maîtres à souhaiter faire maigrir leur chien, mais, même si vous n’adoptez pas cette optique, il faut agir, car les pathologies dues à l’obésité sont nombreuses:

  • L’espérance de vie diminue,
  • Le risque de cancer augmente de 50%,
  • Elle entraîne des accidents vasculaires,
  • La respiration devient plus difficile,
  • Des problèmes articulaires peuvent aussi résulter du surpoids,
  • Un animal obèse est plus sensibles aux infections que les autres,
  • Sa sensibilité aux médicaments est différente.

4. Diagnostic:

  • Enquête minutieuse sur la ration réellement reçue par l’animal,
  • Examen clinique avec vérification de l’intégrité des fonctions cardiaques, hépatiques et rénale,
  • Rechercher une hypothyroïdie ou un syndrome de Cushing en notant une éventuelle alopécie qui peut exister dans les deux syndromes et la polyuro-polydipsie qui s’observe dans le syndrome de Cushing.

5. Traitement de l’obésité:

Eviter toute thérapeutique médicale dans les obésités d’origine alimentaire, en particulier les anorexigènes et les hormones thyroïdiennes qui sont peu efficaces et qui peuvent être dangereux.

Le régime alimentaire est le seul traitement efficace de l’obésité banale. Il faut déterminer le poids optimal et calculer la ration pour couvrir 60 % des besoins énergétiques correspondant a ce poids.

Cette réduction est obtenue par:

  • Réduction drastique des lipides de la ration,
  • Réduction des hydrates de carbone,
  • Augmentation du taux de fibres non digestibles qui doit passer à 5-7 % de la ration (normalement ce taux ne dépasse pas 2%).

De cette façon, la ration n’apporte que 700 kcal/kg d’aliment.

Exemple de ration:

  • 125 g de viande maigre de bœuf bouillie ou grillée sans corps gras,
  • 1 demi-tasse de fromage frais sans matière grasse,
  • 4 tasses de légumes verts cuits à l’eau,
  • 1 cuillère à café d’un complément minéral et vitaminique.

Cette recette apporte 700 à 800 kcal par kg d’aliment.

Les aliments complets en boîte apportent environ 1200 kcal/kg et les aliments sec 3200 kcal/kg.

De nombreux aliments hypocaloriques sont actuellement disponibles dans le commerce et facilitent la prescription d’un régime.

Il faut proscrire les programmes d’amaigrissement trop rapide car ils peuvent être facteur de risque hépatique (stéatose).

Le maître doit se persuader que l’amaigrissement de son chien est necessaire et surtout indispensable pour sa santé.

Un bon appétit est un signe de bonne santé, mais un chien qui mange sans cesse est « malade ».

Attention! Il faudra être vigilant car le chien va mal accepter cette restriction alimentaire et il risque de vous persécuter! A vous de ne pas céder !

Voici quelques exemples de croquettes et pâtés « diététiques »:

6. Les bonnes règles:

  • Des horaires fixes:

Contrairement au chat parfaitement capable de se réguler en matière d’alimentation en répartissant la quantité de pâtée en fonction de ses besoins, le chien a tendance à manger jusqu’à « n’en plus pouvoir ».

C’est donc une erreur de laisser la gamelle constamment pleine. Le chien doit s’alimenter à heures fixes et il ne doit disposer de sa nourriture que pendant 10-15 minutes au maximum.

  • Non aux restes:

Le chien n’est pas un être humain et ne doit donc pas être nourri avec les mêmes aliments que nous, ou pire, avec les restes de repas.

Il n’est pas non plus un chat: son appareil digestif est très différent et sa pâtée doit l’être aussi.

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